Forme d’art originaire d’Asie, l’aquascaping est une activité qui consiste à recréer dans un aquarium, un paysage terrestre ou aquatique. L’objectif est donc d’arranger et de décorer un aquarium pour qu’il puisse ressembler, le plus possible, à un environnement naturel. Afin de reconstituer le décor, il est d’usage d’utiliser des éléments naturels comme du bois, des roches, des pierres, des racines, des plantes, du sable et du gravât.
Mettre la nature en scène dans un aquarium
L’aquascaping est considéré comme un art du fait que son principal objectif est de reconstituer le plus beau et le plus complexe paysage terrestre ou aquatique dans un aquarium. Cette activité est très appréciée en Asie et dans quelques pays européens. En France, l’aquascaping n’en est encore qu’à ses débuts, mais il a déjà réussi à séduire un bon nombre d’adeptes. L’aquascaping s’est rapidement rendu populaire par le fait qu’on lui loue d’innombrables vertus déstressantes et apaisantes. Par ailleurs, l’aquascaping est un moyen pour certains passionnés de vivre la philosophie du zen des jardins japonais. Parfois, des poissons sont introduits dans l’aquarium comme éléments décoratifs, mais ils ne sont pas obligatoires. Dès lors que vous vous lancez dans cette forme d’art, vous vous attribuez le titre d’aquascapeur, d’aquascaper, ou d’aquasculpteur.
Que peut-on faire avec l’aquascaping ?
L’aquascaping se prête à diverses réalisations. Grâce à cet art, vous pouvez créer :
- Des jardins zen
- Des forêts miniatures
- Des jardins d’intérieur
- Des paysages lunaires
- Des paysages désertiques
- Des jungles miniatures
Votre création peut provenir d’un paysage qui a réellement existé ou bien de votre imagination. Certains aquasculpteurs vont jusqu’à reproduire des scènes de batailles légendaires pour leurs créations.
Les vocabulaires usuels dans l’aquascaping
L’aquascaping est régi par des règles de base préétablies. Au moment de vous lancer dans cette pratique, vous allez fréquemment rencontrer les termes suivants :
Hardscape | Ce terme est relatif à la structure ou au squelette du décor. Pour ainsi dire, le hardscape se compose avec des éléments solides. En général, il est défini à l’avance en tant que base de l’aquascape. |
Donner de la profondeur | Le charme et l’harmonie du paysage aquatique sont dus à la profondeur visuelle du décor. Pour donner une impression de profondeur au paysage, chaque artiste possède sa propre technique. |
Point focal | Pour que le spectateur puisse apprécier un décor, il faut que son œil puisse trouver un point où se focaliser. Les points focaux d’un aquarium peuvent être de natures diverses. Les artistes peuvent mettre en scène des plantes colorées, des racines, des rochers aquatiques ou un espace vide. En fait, le point focal résulte avant tout de l’inspiration de l’aquascapeur. Cependant, l’erreur est de les placer un peu trop près des côtés de l’aquarium. Parfois, ce genre d’erreur entraine un manque d’harmonie et un déséquilibre dans le décor. |
Les trois grandes tendances de l’aquascaping
Les trois grandes tendances de l’aquascaping sont les suivantes :
L’aquascaping japonais
Takashi Amano est la figure de proue de cette forme particulière d’aquascaping. Cet aquasculpteur est mondialement reconnu pour ses créations ultras réalistes des paysages forestiers et des paysages montagneux. L’aquascaping japonais a pour base le hardscape, qui prône l’usage des éléments durs à l’instar du substrat, des pierres et des racines. Les aquascapeurs japonais réalisent des aquariums qui se composent uniquement de ces éléments. Le résultat est sobre, mais soigné.
L’aquascaping hollandais
Il s’agit de la forme la plus ancienne d’aquascaping. Cette forme d’aquascaping consiste à créer un tapis végétal très dense et superbement entretenu avec 10 ou 20 variétés de plantes. Les concours d’aquascaping hollandais ont lieu depuis les années 60, et il existerait même un championnat du monde. En principe, l’aquascaper se donne la mission d’agencer des plantes en escaliers afin de créer une allée principale et des allées secondaires, dans l’optique de donner à l’ensemble un superbe aspect de profondeur.
L’aquascaping jungle sauvage
Pour ses réalisations, l’aquascapeur choisit un point focal dans son aquarium. Son objectif étant d’attirer l’œil de l’observateur sur les textures et les couleurs de l’aquarium.
Les différents agencements en aquascaping
Les artistes qui se spécialisent dans l’aquascaping ont pour habitude de baser leurs créations sur l’un des quatre agencements suivants :
Agencement triatique | Les éléments décoratifs de l’aquarium sont regroupés sur un seul côté. La hauteur décroit vers de centre de l’aquarium. L’autre côté est donc vide de toute décoration. |
Agencement concave | Les éléments décoratifs de l’aquarium sont disposés en forme de V ce qui a pour effet de laisser un espace vide sur le milieu. Ce vide sert souvent à représenter un passage qui séparer la forêt ou la montagne. |
Agencement linéaire | À la différence de l’agencement triatique et concave, l’agencement linéaire ne respecte aucune règle précise. L’objectif de cet agencement est de permettre à l’artiste de jouer un peu plus sur les couleurs et les volumes. |
Agencement convexe | Les éléments décoratifs de l’aquarium sont regroupés de manière à provoquer un impact visuel. |
Comment réussir ses débuts dans l’aquascaping ?
Les adaptes d’aquascaping sont de plus en plus nombreux chaque jour. Si certains parviennent à se familiariser rapidement avec la pratique, les autres peinent à trouver leurs marques. Vous souhaitez vous lancer dans cette pratique ? En somme, vous devez :
Vous investir
L’aquascaping n’est pas un simple hobby à la sauvette. Pour réussir de superbes créations, vous devez investir du temps et de l’argent. L’aquascaping implique bien plus que de remplir un aquarium avec des éléments décoratifs achetés dans un marché et des poissons. Les opérations d’entretien seront plus fréquentes et assez méticuleuses. Toutes les deux semaines, il faut prévoir un changement d’eau, ainsi qu’une séance de nettoyage et de taille de plantes. Chaque jour, il faudra également nourrir et fertiliser les plantes. La véritable tâche ne commence que lorsque vous aurez finalisé votre aquascape.
Vous équiper
L’aquascaping est loin d’être une activité bon marché. Le bac lui-même représente un investissement assez conséquent. Vous aurez besoin de substrats, des pièces de bois, des racines, des roches et des pierres de bonne qualité. Les éléments que vous prélèverez dans la nature ne seront pas de bonne qualité. Ils ne supporteront pas l’environnement aquatique et se mettront à pourrir. Il faut également prévoir un filtre de la taille adaptée au bac. Cet accessoire peut apporter suffisamment de CO2 à l’eau et les éléments qui composeront la décoration.
Si vos finances ne vous le permettent pas, vous pouvez toujours réaliser un aquascape bon marché avec un éclairage moyen, un sol peu nutritif et aucun moyen pour apporter du CO2 dans l’eau. De nombreuses solutions existent pour ce genre d’aquascape, mais vous ne pourrez pas les conserver bien longtemps. Leur entretien risque également de poser quelques soucis.
Vous entrainer
Vous ne pouvez vous approcher de la perfection qu’avec de l’entrainement. Comme les plantes constituent le premier élément décoratif de l’aquascaping, vous devez vous informer énormément sur cette question. Le principal enjeu est de connaître les plantes qui poussent très bien dans l’eau. Par la suite, vous devez vous informer sur les paramètres de l’eau, le débit de CO2 dont l’environnement a besoin et la fertilisation du sol. Tous ces éléments vous permettront de réussir votre aquascape du premier coup.