A quelle espèce appartient l’orge de printemps ?
L’orge de printemps fait partie des céréales secondaires qui peuvent être implantées en seconde paille en raison de leur faible besoin en azote, comme le triticale et l’avoine. Elle fait partie de la famille des Poacées, du genre Hordeum et appartient à l’espèce Hordeum vulgare.
Elle peut très bien être implantée en seconde ou en fin de rotation. La semence d’orge de printemps est favorable à l’implantation de légumineuse sous couvert. L’association d’un protéagineux avec l’orge de printemps qu’elle soit tutrice ou dominante est une option assez intéressante pour vos cultures.
L’orge de printemps est sensible au tassement. Il est déconseillé de le semer sur des sols séchant.
Quelle variété d’orge de printemps choisir ?
Le choix de la variété d’orge de printemps dépendra :
- Du débouché de culture : qu’il soit fourrager, brassicole ou floconnerie, vous devrez faire un choix afin de déterminer quelle est la meilleure variété d’orge de printemps pour vous.
- De la rusticité : privilégiez des variétés résistantes aux maladies telles que la rhynchosporiose et l’helminthosporiose.
Quelles sont les conditions de semis de l’orge de printemps ?
Pour que la semence de l’orge de printemps en agriculture biologique efficace, il faudra prendre en compte certains paramètres.
- La date de semis
Les orges de printemps sont de la même espèce que les orges d’hiver, ainsi que les blés ou les triticales. La différence entre les deux types d’orge se situe dans le fait que les orges de printemps ont de faibles besoins de vernalisation. Vous pouvez donc la semer pendant le printemps ou pendant l’automne, à condition de retarder les semis vers le 10 novembre dans le deuxième cas.
Au printemps, il est recommandé de semer les orges entre le 15 février et le 15 mars. Cela permet de limiter à la fois le risque d’échaudage sur les semis tardifs et les risques de gel sur les semis précoces.
- La profondeur des semis
La semence des orges de printemps doit se faire entre 2 et 3 centimètres de profondeur. Dans le cas où un désherbage mécanique serait prévu, il faudra privilégier un semis à 3 cm. Terrer plus profondément pour faciliter les désherbages en prélevée s’avérera en général inutile. Cela risque au contraire de limiter la vigueur de la culture à la levée.
- L’écartement des semis
Dans le cas où la céréale ne serait pas binée, il faudra prévoir un inter-rang faible (inférieur à 15 cm) pour un bon étouffement des adventices. Dans le cas où il y aurait un binage, il faudra se renseigner sur le binage des cultures à faible écartement.
Comment fertiliser l’orge de printemps semée ?
Il existe différentes formes de fertilisation qui pourraient convenir à votre orge de printemps.
- La fertilisation azotée
Par rapport au blé, l’orge de printemps est moins exigeante en azote (2.2 à 2.5 uN/q).
- S’il est cultivé dans les mêmes conditions de culture que le blé de printemps, vous pouvez diminuer les doses d’azote de 20 à 30 %.
- Si l’orge de printemps est implantée en seconde paille, vous devrez fertiliser de manière aussi importante que vous l’auriez fait pour du blé de printemps.
- Vous pouvez implanter un engrais vert en interculture pour limiter l’apport organique.
- Si vous implantez de la luzerne sous couvert, limitez la fertilisation pour ne pas pénaliser son implantation.
- La fertilisation P et K
Moyennement exigeante en P et peu exigeante en K, aucun apport n’est nécessaire sur l’orge de printemps. Faites cependant des apports de types fumier ou fientes de volaille de la rotation pour assurer les besoins de la culture. Cela sera suffisant.
- La fertilisation soufrée
Lorsque les sols sont filtrants, il y a de forts risques d’apparition de carence en soufre. En cas de situation où ses carences sont observées et pour faire des apports sur l’orge de printemps, privilégiez l’usage du sulfate de magnésium à hauteur de 20 à 40 unités par hectare. Faites ces apports entre le semis et le stade 3 feuilles.