La cloque du pêcher : quelques informations.
La cloque du pêcher, qu’est-ce que c’est ?
Vous avez toujours souhaité pouvoir profiter d’un magnifique verger entretenu avec amour par vos soins, et produisant des fruits aussi savoureux que juteux ? Alors il n’est pas impossible que vous vous soyez procuré un pêcher, un cerisier voire encore un amandier. Que de beaux fruits en perspective, et que de soirées estivales aux senteurs agréables ! Mais la vie de vos arbres fruitiers peut également aussi être faite sur surprises inattendues, notamment en termes de parasites. Et dans ce cas, malgré tout l’amour que vous aurez pu apporter à votre verger, il va falloir prendre des mesures radicales pour tenter d’y remédier. Mais attaquons-nous à ces déconvenues dans l’ordre. La cloque du pêcher, késako ?
C’est simple : la cloque du pêcher est un champignon qui apparaît bien souvent au printemps. Transporté par voie aérienne, et se déposant tant sur les pêchers que les nectariniers, voire parfois même sur les amandiers. Voici un tableau récapitulant ses différentes caractéristiques :
Arbres pouvant être touchés | Pêchers, nectariniers, cerisiers et amandiers. |
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A quelle période la remarque-t-on, et pourquoi ? | Elle apparaît au printemps, se déclarant après les hivers humides. Elles demeurent sur les arbres de l’été au printemps suivant. |
Qu’est-ce que c’est ? | Un champignon connu sous le nom de Taphrina deformans. |
Les symptômes. | On la reconnaît par son action déformante sur les feuilles des arbres. En effet, les feuilles se retrouvent boursouflées et rouges, et elles tombent quand vient l’été. Dans la continuité, les fruits commencent à cesser de pousser, et si aucun traitement n’est apporté dans les 3 à5 ans, votre arbre risque de mourir. |
Voir son arbre fruitier en si mauvais état est extrêmement désagréable. Et il est essentiel de bien comprendre ce champignon et son moyen d’action, pour pouvoir s’en prémunir efficacement et fuir les mauvaises surprises !
Origines de cette maladie, et informations complémentaires.
Afin de ne pas se retrouver totalement démuni face à une récolte quasi-nulle, en raison de ce parasite fort peu sympathique, il est légitime de se demander quelles peuvent être les causes de son apparition. Ainsi, il faut savoir que c’est un champignon hivernant dans les bourgeons, et que l’humidité aide à sa prolifération. Toutefois, si l’hiver n’a pas été doux (en-deçà de 10°C), et que le gel a été de la partie, il est fort peu probable que le champignon y ait survécu.
Au printemps, certaines conditions de fraîcheur et de pluviométrie sont aussi des facteurs permettant d’envisager le développement de ce parasite. Les températures trop élevées (à savoir dès 21°C) n’auront aucune action bénéfique sur lui, mais une relative douceur peut représenter un risque.
Faire face à la cloque du pêcher.
Des actions préventives.
Le meilleur moyen de faire face, bien souvent, est d’anticiper. Et dans cette perspective, voici un ensemble de mesures qui pourront vous aider à atteindre cet objectif :
- Il vous faut bien sûr savoir, dans un premier temps, que certains arbres sont plus résistants que d’autres à ce champignon. Alors une façon efficace d’y échapper, et de choisir les arbres adaptés ! Parmi ceux-ci, vous trouverez par exemple la pêche Rouge du Languedoc, l’Alexandra ou la Reine des pêchers. De nombreuses autres variétés, ainsi que les traditionnels pêchers de vigne, vous permettront d’aborder l’avenir de vos fruits avec sérénité !
- La bouillie bordelaise sera aussi efficace en guise de prévention. En effet, rien de plus simple : dès le début de l’année, et jusqu’à la floraison, on peut la pulvériser une fois tous les 15 jours, sur les parties aériennes de son arbre. Prenez toutefois garde car ce produit est toxique, donc il serait malvenu d’en faire une utilisation excessive.
- Tout simplement, il vous faudra aussi prendre le plus grand soin de vos arbres, car leur vigueur est leur plus grande arme. Pour ce faire, misez sur les sols en y apportant du compost, voire encore du purin d’orties. De même, n’oubliez pas que vos arbres auront besoin de ressources suffisantes en zinc et bore, pour se défendre face à la cloque du pêcher !
Voici des mesures ayant pour but d’empêcher l’expansion de la cloque du pêcher. Mais si elle a élu domicile sur votre arbre malgré vos actions consciencieuses, comment réagir efficacement ? C’est ce à quoi nous allons maintenant tâcher de répondre.
De bons réflexes curatifs.
Une fois la cloque du pêcher installée, il ne sera pas de tout repos de la déloger. Et même si c’est un pari dont l’issue positive est impossible à garantir, il n’en est pas moins que le jeu en vaut la chandelle, et que cela reste faisable moyennant un peu d’énergie. Voici donc un ensemble d’idées qui devraient pouvoir vous aiguiller dans vos envies :
- Si votre arbre est atteint, alors il faut réagir rapidement. Et dans cette optique, il est primordial de ne pas laisser les feuilles atteintes tomber, ce qui pourrait répandre la cloque ! Au lieu de cela, brûlez sans attendre les parties touchées, pour écarter au maximum les risques et repartir sur des bases au moins un peu plus saines.
- Un remède naturel de grand-mère efficace : la macération d’ail ! Effectivement, cette recette est assez intéressante, et simple à réaliser. Pour cela, il vous suffira de répandre sur les feuillages de l’ail macéré dans de l’huile d’olive. Une autre technique, toujours liée à l’ail, consiste à en planter dans le sol, au pied de votre arbre. Cela peut se révéler être également une bonne solution si vous avez remarqué la présence de cloque du pêcher !
- D’autres traitements antifongiques pourraient vous aider à sauver vos fruitiers. Vous en trouverez un panel assez étoffé en ligne ou en magasin directement, alors n’hésitez pas à multiplier les traitements et les possibilités pour une action encore plus radicale.
La cloque du pêcher n’a donc maintenant plus de secrets pour vous : que vous souhaitiez planter des arbres ou que vous en ayez déjà plein votre jardin, que vous ne connaissiez pas cette maladie ou qu’elle soit déjà présente chez vous, que vous ayez la main verte ou non, vous disposez désormais de toutes les armes pour pouvoir affronter efficacement ce champignon des plus virulents !